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Albert Roussel (1869 – 1937) – Poème Chinois Op. 35 – Deux Idylles Op. 44

by Luca

Albert Roussel (1869 – 1937) – Poème Chinois Op. 35 – Deux Idylles Op. 44
Orion Music Int. – Luca Casagrande Studio Recording – “Roussel – Bizet – Mélodies” – Remastered Edition – ℗ 2024
Cat. N.° C-LC009/2

Maria Carla Curìa Soprano
M.° Monique Ciola Piano
Artistic Director and Producer Luca Casagrande.

Poème Chinois Op. 35

“Réponse d’une épouse sage”
Paroles de H. P. Roché, d’après la traduction anglaise, par Herbert Gilles, du poème chinois de Chang-Chi – VIII et IX siècles.

Connaissant, seigneur, mon état d’épouse,
Tu m’as envoyé dex perles precieuses
Et moi, comprenant ton amour je le posai
Froidement sur la soie de ma robe..
Car ma maison est de haut lignage
Mon époux capitaine de la garde du Roi
Et un homme comme toi devrait dire:
“Les liens de l’épouse ne se défont pas.”
Avec les deux perles je te renvoie deux larmes,
Deux larmes pour ne pas t’avoir connu plus tôt.

Deux idylles Op. 44

“Le kèrioklèpte”
Paroles de Théocrite (III siècle a. C.). Traduction de Leconte de Lisle (1818-1894).

Une cruelle abeille piqua une fois Erôs
Qui volait le rayon de miel d’une ruche,
Et elle le piqua au bout des doigts.
Erôs souffrit, et il souffla sur ses doigts,
Frappa du pied, sauta,
Et montrant à Aphrodita sa blessure,
se plaignit que l’abeille,
une si petite bête, fît de telles blessures.
Et la mère rit:
“N’es-tu pas semblable aux abeilles?
Tu es petit , mais quelles profondes blessures
Ne fais-tu pas?”.

“Pan aimait Ekhô”
Paroles de Moskhos (II siècle a. C.). Traduction de Laconte de Lisle (1818-1894).

Pan aimait Ekhô, sa voisine;
Ekhô brûlait pour un satyre bondissant,
Et le satyre dépérissait pour Lyda.
Autant Ekhô aimait le satyre,
Autant le satyre aimait Lyda,
Autant Lyda aimait Pan.
Ainsi Erôs les enflammait.
Autant chacun d’eux aimait
Celui qui le haïssait,
Autant chacun haïssait
Celui qui l’aimait.
Et j’enseignerai ce-ci à ceux
Qui sont étrangers à Erôs:
Aimez ceux qui aiment,
Afin d’être aimés par eux.